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Saint Sébastien

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Histoire ou Légende par Pierre Rosinger

 

     

Légende

de

Saint Sébastien

Pourquoi ce centurion de l’armée romaine, né à Narbonne et martyrisé à Rome au 3ème siècle, victime de sa foi est-il devenu le Saint Patron des Archers, alors que ces derniers furent l’instrument de sa mort ?

Tout simplement parce que, convaincus par sa foi, ils refusèrent de décocher leurs flèches sur le condamné. Des heures, ils écoutèrent cet homme, attaché à une colonne, reculant l’échéance de sa mort, à tel point qu’ils furent menacés par leurs Chefs de finir dans les arènes de Rome s’ils persistaient à refuser de bander leurs arcs.

Ce fut Sébastien lui-même qui leur ordonna de tirer et leur évita ainsi d’être jetés en pâture aux lions. Il mourut criblé de flèches, non sans avoir demandé à Dieu le salut pour l’âme de ses malheureux archers.

L’Archer le plus adroit décocha sa flèche en plein cœur, évitant ainsi la souffrance à Sébastien.

Par respect pour ce geste, le 20 janvier, est nommé « Sébastien » de la Compagnie, non pas l’archer qui totalise le plus grand nombre de points, mais celui qui tire la meilleure flèche.

Cette légende de Sébastien explique le tir traditionnel (St Sébastien : 20 janvier) pratiqué au sein des Compagnies d’Arc.

Il existe une autre version de la vie et la mort de Sébastien, sans doute plus conforme à la vérité historique, sans qu’on puisse rien affirmer avec certitude, les récits et témoignages n’étant pas tous d’accord.

 

Cette statue de Saint Sébastien reste dans le logis de le Compagnie d'Hardricourt.

Elle a été réalisée par un des arches de la Famille des Yvelines.

 

 

Histoire

de

Saint Sébastien

Sébastien est né vers 250 à Narbonne, d’un père Narbonnais et d’une mère Milanaise. Il a principalement passé sa jeunesse dans l’Italie du Nord. Il devient officier de la Garde Prétorienne de l’Empereur Dioclétien.

Chargé par l’Empereur de conduire la répression et la traque des Chrétiens, il est converti secrètement au christianisme. Il utilise sa fonction et son grade pour aller visiter et réconforter les Chrétiens emprisonnés. Il vit les pires moments de la persécution romaine vis à vis des chrétiens (en gros, de 270 à 320).

Un jour, se plaçant sur le passage de l’Empereur, il l’interpelle en lui reprochant sa politique ultra-répressive envers les Chrétiens. L’Empereur ne pouvant tolérer d’opposition, et surtout de la part d’un officier d’une troupe d’élite réputée être totalement fidèle à l’Empereur et au culte des dieux romains, le fait immédiatement tuer par les archers (» 283 ?, » 303 ? – la date exacte est controversée).

Comme Sébastien était très populaire parmi ses propres soldats de la Garde, l’Empereur aurait fait appel à des archers mercenaires, pour ne pas prendre le risque d’un refus d’obéissance ou d’une mutinerie parmi les Prétoriens.

Percé de flèches, Sébastien est laissé pour mort, mais il est seulement blessé. Recueilli par une veuve chrétienne (Irène), il est soigné et se rétablit. De nouveau valide, il se replace sur le chemin emprunté par l’Empereur et lui reproche une nouvelle fois son attitude vis à vis des Chrétiens.

Cette fois, l’Empereur le fait battre à mort (lapider ou à coup de bâtons), fait s’assurer qu’il est bien mort et fait jeter son corps dans le grand égout de Rome (Maxima Cloaqua), pour éviter que les Chrétiens ne fassent de sa sépulture un lieu de rassemblement et de souvenir.

Une autre Chrétienne (Ste Lucine) fait alors un rêve dans lequel lui est indiqué à quelle sortie du grand égout le corps de Sébastien va apparaître. Son corps est récupéré et enseveli dans les catacombes, selon les rites chrétiens.

Sébastien est un des rares Saints de l’Eglise (avec Pierre et Paul), à se trouver à Rome au moment de l’essor du christianisme. Plus tard, ses reliques seront transportées vers une Chapelle attenante à la cathédrale Saint Pierre de Rome.

Beaucoup plus tard, en 825, ses reliques seront transportées à l’ Abbaye de St Médard-lès-Soissons. Ceci ouvrira un autre chapitre des traditions de l’Archerie.