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LES COMPAGNIES D'ARC

 



Il n'existe aucun point de départ précis, leur création se fit lentement comme au cours d'une sédimentation. Mais il est probable que nos compagnies sont issues d'organismes mi-civils, mi-militaires qui s'occupaient de l'entraînement des milices en temps de paix et l'histoire de ces organismes se perd dans la nuits des temps moyen-âgeux .

Les citadins se sont organisés et s'entraînent au noble jeu de l'arc, principalement sur les champs communaux, les champs de foire ou dans les douves des châteaux. Les groupes devinrent des confréries. On établit des règlements copiés sur la chevalerie de l'époque : respect, dignité, entraide, etc...

Saint Louis
(1214-1270) publie  une ordonnance par laquelle chacun est "requis de prendre exercice du noble jeu de l'arc plutôt que de fréquenter d'autres jeux, dissolus et s'inscrit comme membre d'une confrérie de Paris"

Charles le Bel, quelque temps plus tard, reprend l'ordonnance avec plus de force et conseille « aux sénéchaux baillis, prévôts et autres officiers du royaume de mettre à exécution ladite ordonnance de point. en point, sur peine d'encourir son indignation ».

Les archers étaient dispensés de certains impôts et avaient titre de Francs Archers. De plus, ils devaient être « honnêtes, polis, ne pas parler grossièrement, parler du diable, ni deshonnêtement des femmes de la carroye (ceinture) au bas ». De nombreuses amendes et punitions leur étaient infligées.

Les confréries, en temps de paix, s'invitaient selon leurs affinités, en de grandes fêtes régionales appelées « bouquets ».

Toutes les compagnies avaient un Saint Patron comme emblème et en particulier Saint Sébastien qui reste actuellement le Saint le plus fréquent de nos compagnies modernes, mais, Saint Georges, Saint Louis, Jeanne d'Arc, etc... ont encore de fidèles disciples.

Un prix est toujours tiré traditionnellement dans toute la France, le dimanche le plus proche du 20 janvier. ,

Comme toutes les sociétés se trouvaient fortement imprégnées d'essence religieuse et royale, elles parurent suspectes et dangereuses à la Révolution qui, purement et simplement, comme les privilèges, les abolit le 13 juin 1790 et incorpore d'office les archers dans la Garde Nationale.

Mais, après les événements révolutionnaires, les décrets perdent de leur force et les coutumes renaissent, surtout dans la région parisienne et dans le nord de la France.

En 1850, on compte 200 compagnies dans la région parisienne. Ces compagnies s'assemblent par affinités amicales en « familles » et ont leurs petits concours particuliers. Mais, officiellement, les compagnies sont groupées géographiquement en « ligue et Ronde »

Les « Bouquets » sont mobiles et passent de ville en ville chaque année. C'est toujours une grande fête avec fanfares, notables du département, préfet, évêque, corps constitués, porte-drapeaux, groupes sportifs et folkloriques.